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LES HAUTES-ALPES LA DURANCE – LE GUIL – LA GUISANE

5 au 7 août 2011

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Petit compte rendu d'une séance de repérage dans les Hautes-Alpes par Gilles et Olivier.

Quand il faut des volontaires pour les tâches ingrates, c'est toujours les mêmes qui s'y collent. Pour ne pas déroger à la règle, Gilles et Olivier ont sacrifié une partie de leurs vacances pour voir s'il y a du potentiel pour quelques sorties club dans les Hautes-Alpes.

Conclusion : OUI !!!!!!!!

Comment ça, tout le monde le savait ? OK, mais on a vérifié.

Il en avait marre de parler de sorties eaux-vives sans parler des Alpes. Et au passage on a trouvé Loïc Virique de Vagues à bonds, un guide très bien (sûr, doux, pédagogue, et « pas frimeur ») On a vérifié qu'en une nuit de train on arrive directement à pied d'œuvre : vous quittez votre oreiller à 500 m du mythique bassin de L'Argentière-La-Bessée, et au cœur d'un immense terrain de jeux pour kayakistes, que l'on surnomme dans le coin « le paradis du kayak » (à ne pas confondre avec celui des Pyrénées ou des Cévennes…).

Bref, voici toujours ce qu'on y a vu, je sens que ça va vous donner quelques envies de sortie.

Le Bassin de L'Argentière-La-Bessée sur la Durance

Comme il se doit, et avant toute chose, nous avons commencé par un hommage au mythique bassin de l'Argentière. Hommage avec sacrifice. (d'un morceau de voiture sur le parking ; je n'en dirai pas plus). Les portes de la dernière épreuve de coupe du monde étaient encore chaudes, mais nous un peu moins, si bien qu'on est déjà pas mécontents d'en avoir passé une ou deux (même sans faire exprès).

Faut bien reconnaître qu'il est super, ce bassin. Il est assez long, hyper large, il envoie déjà pas mal (même si c'est moins que Cergy en termes de pente, je pense), et comme le débit y varie naturellement ou avec l'apport de conduites EDF, il peut changer de physionomie d'une fois sur l'autre. En prime des pleureurs, des enrochements éparpillés et un amas de branches d‘arbres au départ, on ne peut pas se contenter de faire une simple ligne droite comme à Cergy ou Pau la première fois. Bref, on peut certainement y travailler pendant des années sans s'ennuyer. C'est gratuit et ouvert toute la journée… On a fait trois descentes. Ben oui, les impératifs du trajet – et autres aléas – ne nous laissaient qu'une heure pour notre visite de courtoisie à la vieille maîtresse des lieux.

Le Guil

Selon certains la plus belle rivière de France, en tout cas une superbe rivière, avec des parcours très variés de tous les niveaux.

Eaux plutôt basses lors de notre passage (d'après le topo, de juillet à Août c'est la période de navigation idéale sur cette partie), ça nous va parfaitement vu qu'on va s'attaquer à du IV…

Après un petit échauffement en amont de Château-Queyras sur du II/III (histoire que notre guide commence à estimer le nombre de fois où il nous ramassera dans la suite) et un steak-frite presque au soleil au pied de Fort Queyras, nous escamotons discrètement la Combe du Château, celle de l'Ange-gardien et la triple-chute avec leurs passages 5 (mais vu de la route c'était faisable…) pour embarquer juste en aval (La Chapelue), direction la retenue de La Maison du Roy (rien que ça).

Ce parcours est FORMIDABLE : varié, intense mais avec de quoi s'arrêter régulièrement, d'une eau bleue/blanche pas si froide que ça, avec de beaux blocs dans les rapides. C'est du gros ! Nous voyons bien que notre guide essaie de nous noyer, mais nous tenons bon : impossible de nous décrocher le sourire du visage. Aux passages difficiles, Loïc nous explique la trajectoire idéale vue depuis l'amont. Fanfan en aval assure la sécu en kayak.

La réalisation n'est pas évidente: il ne s'agit pas de passer un seul gros seuil mais d'enchaîner des S entre seuils, pleureurs et rochers selon un plan préétabli.

Parfois c'est le flou artistique avec des récupérations quasi acrobatiques : appui de rétablissement juste après le premier seuil de l'enchainement, tout droit, issue de secours miraculeuse, escalade de la rive suivie de marche arrière, stop aval raté avec enchaînement à vue de la difficulté suivante…

Bizarrement aucun bain aux passages clés (la concentration est de mise).

Que peut-on rêver de mieux ? Que l'on vienne renouveler le parcours de temps en temps ? Eh bien c'est le cas. Nous avons d'ailleurs passé un rapide tout neuf (un mois !) suite à un éboulement dénommé « le mini-Gyr », en attendant que la prochaine crue vienne le remodeler.

Vous en voulez plus ? Pourquoi pas des abricots à l'arrivée aussi ? Pas de problème, un bel abricotier y veille au bord de l'arrivée…

Le paradis.

8km de la Chapelue à la Porte du Roy. 4h. Pente 2%

La Guisane

Comme les dieux du kayak étaient avec nous (passez faire une offrande au bassin de l'Argentière en arrivant, je vous dis), après nous avoir accordé du soleil sur le Guil, ils nous ont déclenché pour toute la nuit une pluie comme il y en a rarement, si bien que le lendemain matin nous avons pu envisager de faire la Gyronde.

Pas longtemps : le temps de faire le trajet, et nos dieux, enthousiastes, avaient un peu dépassé les bornes et on commençait à voir des arbres passer sur les eaux marron de la Gyronde…

Retour au projet initial, la Guisane, sur le bassin de laquelle il avait un peu moins plu (c'est ça la montagne, d'une vallée à l'autre ça peut être assez différent). Au projet initial, mais remodelé, parce qu'il a plu quand même : le niveau est digne d'un printemps (pour ceux qui ont suivi, on vous a dit tout à l'heure que c'est le moment où il y a le plus d'eau), donc on va pouvoir faire la Guisane depuis tout en haut : la Guisane Intégrale.

Petite différence avec le printemps : l'eau est marron et moins froide (tu parles, plus froid c'est de la glace !).

Pas facile de résumer la Guisane, tant ce fut varié : nous sommes partis sur un affluent à peu près gros comme la Rouvre mais encore plus encombré : fallait pas être trop grand pour passer sous les branches. En guise d'accueil, un sérieux rapide nous attendait pour notre arrivée sur la Guisane, au cœur d'un joli village. Ah tiens, voilà une constante de la Guisane : c'est un parcours assez ouvert et traversant souvent des villages (tout l'inverse du Guil), et à chaque fois que vous entrez dans un village, accrochez-vous à votre pagaie. Les choses s'adoucissent ensuite progressivement sur la haute Guisane, ce qui permit à Gilles de constater « c'est bien aussi les journées comme ça, où on fait une belle descente en douceur ».

Ensuite vient la « basse Guisane ». Ce qui ne nous a pas vraiment surpris. Ce qui nous a surpris, par contre, c'est que c'était la fin de la balade pépère. C'est un peu plus large, mais c'est surtout beaucoup plus pentu 3 % de pente à partir du pont Carles ! Et Gilles regrettait encore dans sa barbe sa journée de descente en douceur quand notre guide l'acheva dans un stop au terme d'un kilomètre de vagues et de rochers en lui annonçant : « bon, on arrive au premier des trois rapides, on va repérer. ». Mais vous l'aurez compris, le sourire était notre étendard pour le week-end, et une fois de plus nous repartîmes gaillardement de l'avant, avec la banane. Et ça passe ! Trois rapides (dont un seul portage) séparés par de sérieux « semi-rapides » plus tard, nous arrivions à Briançon sous une pluie qui n'avait toujours pas faibli. Nous non plus !

25 km de Le Casset (embarquement sur un affluent rive gauche en amont de Le Casset, qui lui-même se situe un peu en amont de Le-Monêtier-les-Bains) à Briançon. 3h30 (par hautes eaux, on s'arrête moins…).

Vive les Hautes-Alpes !

Guide : Loïc VIRIQUE – Les Vagues à bonds – 06 85 89 28 62. Basé à La Roche de Rame (L'Argentière).

Topo : « Hautes-Alpes-Ubaye » par Malik LOUNIS aux éditions du Fournel, ou le fameux topo des Caskaboulons « Alpes Dauphiné » aux éditions Le Canotier.

Gilles et Olivier C, le 16/08/2011 (ça, c'est du rapide !)

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