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LES ALPES DU NORD GIFFRE DRANSES DORA BALTEA
2 au 5 juin 2011
Lundi 6 juin, au kayak polo :
- Tiens, dis-donc, il n'y a ni Fred ni Olivier aujourd'hui
- Drôle de coïncidence
c'est pas eux qui étaient les deux seuls inscrits pour la sortie sur l'Allier ?
- Ah oui, la sortie sans eau et sans participant ! Ils ont passé les 15 derniers jours à nous raconter qu'ils feraient quand même la sortie. Ils doivent se cacher chez eux pour ne pas avoir à raconter qu'ils n'y sont pas allés.
- Effectivement, d'ailleurs il y a Olivier qui m'a appelé tout à l'heure avec une excuse bidon : il paraît qu'ils sont tous les deux malades.
- Oui, ça sent clairement l'arnaque. Elle a dû être vraiment foirée leur sortie, pour qu'ils se planquent à ce point.
- Bon, on joue ou vous êtes seulement venus discuter en regardant Benoît faire des double-pump au milieu du bassin ?
- On arrive, on parlait juste de la sortie Allier de ce week-end.
- Ah bon, il y avait aussi une sortie sur l'Allier, en plus de la sortie dans les Alpes du Nord ?
- La sortie dans les Alpes ?
- Ben oui, j'ai croisé Fred et Olivier sur la Dranse de Thonon ce week-end.
Ah tiens, c'est vrai, ça me revient, il y avait une carte et un topo de l'Allier dans le Berlingo, j'avais trouvé ça bizarre, aussi.
Ils ont encore dû changer d'avis à la dernière minute.
En tout cas, ce que j'en sais, c'est qu'ils ont trouvé quatre autres gus dans les clubs du coin prêts à partir avec eux pour faire un groupe assez conséquent.
Ils sont partis jeudi matin à 7:00 (après avoir fait le tour de la moitié de Paris pour rassembler tous les bateaux et participants),
avec l'ambition de naviguer dans les Alpes le jour-même.
Ce qu'ils ont fait.
Comme quoi c'est pas si loin que ça : malgré le 90 dans les « montées » sur l'autoroute, ils étaient au pied du Giffre à 13:00.
Bon, ça a plus l'air de vous intéresser que le polo.
Je vous raconte ce que je sais de leur sortie :
Le Giffre
Du cirque du Fer à Cheval (au bout de la route, pour ainsi dire, puisque c'est un cul de sac) jusqu'à la sortie de Samoëns.
Une eau superbe arrivant directement des immenses cascades qui zèbrent de blanc les parois du cirque au loin ;
et pourtant pas si froide !
Arrivée en voiture à Samoëns à 13:00, fin des navettes à 15:00, arrivée en bas à 18:00
(juste en face du camping ; pratique !).
Les sections :
- Du Cirque du Fer à Cheval au Pont de l'eau rouge (celui sur lequel passe la RD) : joli parcours très manuvrier et très sauvage entre de gros blocs, manquant malheureusement un peu d'eau pour être tout-à-fait fluide. Très court (1 km ?). IV
- Du pont de l'eau rouge à l'Echarny : le Giffre serpente entre des gravières. Pas le plus joli ni le plus intéressant. Un petit barrage à porter car peut-être des ferrailles en bas. II/III
- De l'Echarny à la passerelle des Saugy : le Giffre devient encaissé et accélère, avec de petits seuils. III/IV
- De la passerelle des Saugy au pont du Vivier (ou de St Ponce ?) : le Giffre est toujours encaissé et rapide, mais les seuils entre les blocs deviennent un peu plus hauts. Intense. IV (attention aux siphons !).
- Du Pont du Vivier (ou de St Ponce ?) à Samoëns : la partie classique du Giffre, exploitée par deux ou trois boîtes de raft (très sympa). Avec le fameux passage par les très verticales, très étroites et non moins fameuses gorges de Tines (raft, via-ferrata, parking, tout le monde en profite, de ces gorges). On peut se contenter de partir de Sixt (embarquement à la base de raft côté amont de Sixt). Le débarquement se fait à Samoëns juste après le pont sur lequel passe la RD (juste après être passés sous le téléphérique). II/III (passage 4 créé par un barrage peu avant les gorges de Tines, qui peut être porté si on le voit à temps). On peut parait-il continuer ensuite jusqu'au barrage de Taninges, mais ils campaient à Samoëns et en avaient assez fait pour une journée commencée à 5:00 ou 6:00
Pour connaître les niveaux d'eau avant d'y aller, et se les faire confirmer le jour-même :
ECOLORADO RAFTING : 04 50 34 45 26
NUNAYAK RAFT : 04 50 93 86 74
La Dranse de Thonon
Rivière très connue qui se jette dans le lac Léman à Thonon.
Deux sections :
- 1ère section : départ du pont à 11 km de Thonon (juste en amont du tunnel de Bioge, avec un rond-point et une grosse base de raft). Très beau, mais engagé. IV avec un infran.
- 2ème section [pas noté le point de départ ; c'est là où ça devient plus facile] : rivière assez large et ouverte (rien avoir avec le Giffre, minuscule à côté) ; plutôt fréquentée (rafts et kayaks). Un joli parcours, de difficulté décroissante (faut partir bien réveillé ).
Renseignements : AN RAFTING (oui, oui, comme celui du Chalaux) qui a aussi de fort sympathiques tables de pique-nique au soleil.
La Dora Baltea
- La Dorabaltéa ? C'est pas un nom de rivière, ça ?
- Si, mais un nom italien.
Nos aventureux loustics sont allé visiter le tunnel du Mont-Blanc,
et la rivière qui est de l'autre côté.
Il y a plein de sections sur cette rivière, donc ils ont composé leur menu en deux parties :
la première un peu en aval de Courmayeur, la seconde un peu en amont d'Aoste.
La Dora Baltea est une grosse rivière avec beaucoup d'eau très froide
(arrivant du Mont-Blanc ; la classe !).
Les niveaux des sections sont très variables, regarder où on met les pieds.
Et penser que les niveaux augmentent avec le soleil : c'est de l'eau de fonte de glacier.
Donc c'est plus dur l'après-midi (et pas seulement à cause des rillettes - vin blanc).
- 1ère section : Du Pré St Didier (à la base de raft) à l'Américan Bar :
gros volume, grosses vagues, pas de stops. IV.
Les prudents askistes ont laissé ça aux plus doués.
De l'Américan Bar (en fait, un peu en aval, au niveau du pont de l'autoroute ; accès par la carrière) au lac de La Salle : volume et vagues sur un parcours sinuant entre les gravières et pas très sauvage. Bof. Consolation : l'arrivée particulièrement bien aménagée, avec un grand débarcadère ensoleillé sur lequel vous attend un Fred armé de bières fraîches et d'un bon pique-nique. III (attention au premier barrage à l'entrée du lac). - 2ème section : D'Avise à Leverogne : gorges superbes et manuvrières,
avec de bons rappels (parait-il, car là non plus,
les askistes ne se sont pas senti pousser des nageoires). Passage assez court. IV.
De Leverogne à Villeneuve (embarquement dans les gorges, à la fin sur une avancée aménagée pour des rafts, sous un pont vertigineux ; débarquement en ville en face du club de kayak du coin). Beau passage manuvrier et assez sauvage, avec une eau toujours aussi froide et blanche, de beaux rochers, des stops, des vagues, du volume (ça devient vraiment une grosse rivière à l'arrivée) ; tout ce qu'il faut. III (4).
Leur conclusion ? En Italie, y'a autant de tunnels que de pizzas. Les pizzas sont pas chères.
La Dranse de Morzine
Pour être sûrs de rentrer tard, notre petit groupe est reparti pour un tour dimanche,
avec la Dranse de Morzine puis la Dranse de Thonon.
Leur astuce : deux non-participants à chaque descente,
donc zéro navette (faut bien rentrer à Paris, quand-même).
La Dranse de Morzine (en tout cas sur la section parcourue) est une charmante petite rivière en pleine nature (attention aux branches et aux arbres).
Navigation manuvrière (encore plus par manque d'eau comme cette fois-ci
). II (3).
Ils sont finalement arrivés à la base à minuit, pas beaucoup plus tard qu'après une bonne Cure.
- Ah ouais, bon, pour une sortie presque annulée, ils s'en sortent pas mal.
Mais c'est quoi cette histoire comme quoi ils sont malades ?
- Ca, je ne sais pas. Mais s'ils ont acheté une sauce pour les pâtes en passant chez l'épicier de Cluses, ça ne m'étonne pas : tous ses produits sont périmés.
Ah, la bleusaille, faut tout leur apprendre
PS : merci à Manu du JKP pour le programme et le potassage des topos,
et à Béata (du JKP aussi), Jonathan (de Cachan),
et Yann (du BAC) pour le plaisir partagé de la navigation, du barbecue, du camping,
des crevaisons, des baignades, des chargements et déchargements de remorque,
et des tunnels italiens.
PPS : les niveaux que j'ai indiqués sont de mon cru, après un seul passage, et pour une situation où il y avait plutôt peu d'eau.
Ne vous y fiez pas (mais pourquoi j'en mets, alors ?).
Olivier C, le 05/08/2011 (comment ça il était temps ?)