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La Sarthe, dans les Alpes Mancelles

16 décembre 2012

Par Gilles La vidéo montée par Pierre

Rendez-vous à 7h00 à la base pour Isabelle, Jean-Pierre, Jean-Marc, Tudor Radu, Vincent A., Christophe, Yvan, Benoît, John, Denis, Gilles

Départ 7h40 en retard, le choix des kayaks n'étant pas fait totalement la veille, faute de renseignements...
Direction les Alpes mancelles, via Le Mans. Nous retrouvons Francine et Pierre au Moulin du Désert. (10h40)

Une demi-surprise nous attend (merci Vigicrue), le niveau est effectivement proche de 2,40 m.

En cinq jours, de dimanche 9 à jeudi 13, le niveau était descendu de 1,85 m à 0,85 m. On risquait de ne pas avoir beaucoup d'eau 2 jours après... La météo prévoyait juste vendredi 14 une «pluie modérée» qui devait enrayer à temps la baisse continue du niveau. Il faut croire que le sol et les nappes phréatiques déjà gorgées d'eau fonctionnent comme une éponge complètement imbibée et dégorgent immédiatement l'eau en excédent.

Incroyable, en deux jours le niveau est monté d'1,55m ! Attention, la Sarthe, à partir de 2,30 m, est en crue.

Une rivière en crue, c'est un mauvais souvenir personnel et des dangers supplémentaires :

Heureusement Vincent A. est de la sortie, il ne s'alarme que de la conformité de certains gilets emportés hâtivement. Navette rapidement effectuée à Saint-Léonard-des-Bois. Descente 11h40, les rapides sont intéressants, avant même la Pierre Bécue. Vincent envisage déjà de revenir en kayak de descente.

Barrage n°1 en amont du pont de Saint-Céneri-le-Gérei, passe à gauche au ras des arbres, portage rive gauche pour certains.

Barrage n° 2 en aval de Saint-Céneri-le-Gérei passe à gauche, risque de drossage, rappel au milieu qui scotche un instant John, portage rive droite pour certains.

Barrage n°3 Moulin Trotté stop à droite en amont, il est complètement submergé par rapport aux vidéos de Dailymotion. On voit un fort rappel et des marmites géantes. Le passage central appelé "fauteuil" est très éloigné du bord. Il s'est creusé en vague au niveau même du bâti du barrage (pas en aval). Attention à la gamelle en sortie. Vincent passe en fusée à droite; il demande à Pierre et Gilles de faire une sécu avec corde depuis le sit-on-top biplace, pour les freestylers.

Vu d'aval le saut n'est plus impressionnant, mais le courant de rappel de biais ne plaisante pas. Pierre tenant la corde de sécu ne parvient pas à prendre des photos sans se faire enguirlander par Gilles, il faut pagayer en continu à deux pour se maintenir en bonne position près du barrage en aval.

Les freestylers (John, Benoit, Denis) passent comme des fleurs.

Ça paraît facile oui, mais la difficulté réside surtout dans la nécessité de ne pas se vautrer après le saut, plus que dans le saut lui-même. Et pour ça il faut une bonne dose de confiance en sa technique.

Un playboater anonyme habitué des baignades, ayant fait la sécu, oublie à nouveau de tenter ce passage à risque ; faute de temps, bien sûr.

Et Vincent interdit aux autres de passer, de toute façon ils n'en avaient pas vraiment envie...

Direction les trains de vagues.

Barrage n°4 Moulin du Val passe à droite très près de la rive, ou tout à gauche en saut. Il faut passer très à droite pour éviter le creux, puis braquer à fond à gauche. Porté par la veine d'eau, ça passe en fait tout seul. Vincent nous l'a expliqué correctement, mais heureusement qu'on n'a pas vu avant, on aurait balisé.

Barrage n°5 Moulin Neuf : accrochez-vous pour suivre...

C'est un barrage en travers et planté d'arbres, un panneau indique heureusement le passage vers la droite. Gilles en éclaireur entraîné par le courant préfère passer le barrage rapidement, et tarde à trouver un semblant de stop rive droite (sans réel contre-courant) 100 mètres plus loin, hors de vue du barrage.

Dans le passage du barrage en S, il y a un risque de drosser sur les arbres. Vincent passe et stoppe juste après le barrage pour la sécu.

Les Askistes franchissent plutôt bien le barrage ambiance rock'n roll, les arbres remplaçant bien sûr les rocks noyés. Sauf Christophe, gêné par Tudor, qui se cravate sur l'arbre au panneau. S'en sort par un bisou-caillou, ou plutôt par un bisou-saule.

C'est au niveau du "stop" en plein courant juste freiné derrière un bosquet d'arbres que ça se gâte un peu. Jean-Pierre, ayant passé le barrage depuis longtemps, se trouve appelé par Gilles pour faire un stop rive droite, pas idéal il est vrai.

Manœuvre effectuée rondement mais sans contre-gîte à la fin...
Au bain Jean-Pierre, direction les arbustes immergés en aval.
Ceci en position de sécu adéquate et en tenant sereinement son kayak.
Pourtant ce serait mieux de lâcher son kayak et de nager activement pour éviter les arbustes présentant un danger d'accrochage.

Difficile de lui faire lâcher son kayak, à Jean-Pierre, même une fois planté dans les arbustes.

A cause du fort courant les autres kayakistes ne peuvent pas s'approcher sans risque de Jean-Pierre qui finit volontairement par se laisser emporter dans les arbustes et s'accroche plus loin à l'arrière d'un des kayaks de son escorte, comme un ministre, pour regagner la rive droite engloutie.

Pendant ce temps-là Tudor est parti au bain rive droite. La corde de sécu sera utilisée. Vincent est de son côté retenu en amont par Yvan qui vient de se baigner en (essayant de) quitter le stop.

Denis le saint-bernard de service se retrouve bien seul une fois la situation stabilisée et les autres kayakistes repartis.
Il se trouve en amont rive droite avec Tudor et 2 kayaks en plus du sien.

Côté kayakistes, Jean-Pierre est en aval, et est passé en rive gauche tandis que Tudor frigorifié décide de jeter l'éponge et d'arrêter la descente !

C'est le flou complet, notre Benoît depuis la rive gauche s'agace et suggère à Vincent de sortir enfin de son kayak pour aider rive droite : comme il n'y a plus de problème de sécurité sur l'eau, c'est le moment qu'a choisi Vincent pour avoir un petit coup de rêvasserie.

Denis, zen ou résigné, descend la rive en traversant un champ non inondé, entouré de barbelés et doit gérer en même temps :

Se retrouver éparpillés sur 100 mètres et de chaque côté de la rivière n'est vraiment pas idéal question sécu et pour avoir une vision globale de ce qui se passe . Tudor est parti en voiture avec les amis de Francine et Pierre qui n'étaient pas comme je l'ai cru successivement :

Barrage N°6 Saint-Léonard passe à droite, au milieu vague trop forte pour le surf. Pas dur, mais portage rive droite pour la moitié des participants, qui commencent à fatiguer.

Un pont, deux ponts, arrivée à gauche vers 15h00, c'est long les barrages... WC publics fermés, parking limité à 1,90m de hauteur, on fera 100 m de portage jusqu'à la remorque laissée là-haut. Le stop à droite c'était mieux, on le saura la prochaine fois.

Trop tard pour faire une deuxième descente même écourtée, ou le Sarthon, ou Sougé le Ganelon, car on meurt de faim et la nuit tombe à 5h00.

On reviendra.

Rentrés pour 20h30 pile à l'heure.

Gilles

P.-S. Le dimanche suivant 23 décembre, le niveau de la Sarthe est monté à 3m10. N'est-ce pas, qu'elle est superbe et a des facettes multiples cette rivière !

Blabla

Gilles

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La Cure encore une fois

22 & 23 septembre 2012

Par VincenD Photos

Avec Élise, Michel, Christophe, Vincent A, Vincent D, Tristan, Guy de l'ACBB, Guillaume, Maxime, et Denis de Champigny.

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La navette en vélo électrique

Quelques lignes où il ne sera, pour une fois, pas question de navigation : à l'occasion du rallye de la Cure des 22 et 23 septembre 2012, j'ai effectué une des navettes avec un vélo à assistance électrique prêté par un copain.

Pour rallier le Chalet du Montal au Vieux Dun, il faut 20 minutes en voiture. À vélo, compte tenu de la grosse côte du début à attaquer sans échauffement, cela aurait pris près d'une heure. Le vélo magique, lui, a les moyens de vous monter à près de 12 km/h quasiment sans effort. 40 minutes de trajet sans transpirer, voilà de quoi motiver les fainéants et surtout d'économiser 180 euros pour un deuxième véhicule.

Des objections ? On aurait pu faire du stop compte tenu de l'affluence au rallye ? Oui, mais à ce moment-là précis je n'ai croisé aucune voiture de kayakiste.

Le vélo est super lourd lorsqu'il faut le hisser sur la remorque ? C'est toujours moins lourd qu'un scooter, et surtout qu'une voiture.

Ça coûte cher ? Certes, celui-ci valait 1500 euros, mais il en existe à partir de 500 euros, rentabilisé en 3 voyages.

On se fait remarquer ? Alors là, oui, c'était quasiment l'attroupement à l'arrivée, même si la plupart connaissaient le produit. L'ASK sera-t-il le premier club à instaurer des navettes électriques ? Ça se discute car il nous reste encore le vélo à assistance musculaire, moins performant mais réellement très économique.

VincenD

La navigation

[Christophe speaking] À part ça, la navigation s'est bien passée, on a fait Montal-Ménéfriers le premier jour ; avec pour certains, une descente de la Truite pour finir.

Samedi soir, repas chaud pris au frais, concocté par Vincent D. Une merveille. Discussion philosophique entre Vincent A et Tristan. La stévia est-elle considérée comme un produit dopant pour faire du kayak ?

Le deuxième jour, on attaque par la Haute-Cure. Quelques bains sur les deux premiers seuils (merci Élise pour la corde dans le rappel), Christophe et Guy se dégonflent pour les Sept-Taureaux et le Gouloux. On enchaîne sur le plat, et Christophe se dégonfle à l'entrée de la Truite. Court extrait de dialogue :

« Vincent A - Allez , tu vas la faire, la Truite ?

Christophe - Non.

V. - Alleeeeeez !

C. - Nan !

V. - Mais siiii, tu vas la faaaire !

C. - Naaaaaaaaaaaaan ! »

et ainsi de suite pendant un (bon) moment. Christophe l'emporte, et sera bon pour traîner son bateau sur deux kilomètres dans l'herbe, jusqu'au Montal. N'empêche qu'avec les gamelles que vous avez prises, je suis arrivé avant vous au Montal...

Pique-nique, on reprend Michel au passage, et on refait Montal-Ménéfriers. Michel se prend bain sur bain (et les appuis alors ?), et repart à chaque fois, frais comme une rose. Ce mec a une pêche !

On arrive à l'arrivée (!) du rallye largement après que tout est rangé. De toute façon, on avait pris le départ une fois que tout était déjà rangé.

Navette un peu lente (un rigolo qui n'est pas venu dans le coin depuis deux ans rate une intersection et, sur ces routes où on ne peut pas faire demi-tour, refait une deuxième boucle de 10 km). Retour sur Paris sans histoire.

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Baie de Somme

26 août 2012

Par Pierre et Cécile Photos

Pierre, Francine, Joël, Cécile, Isabelle, Adèle.

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Rock en Seine ou pas, parking réservé aux musicales stars ou pas, on a dit, on part : Rdv 8h 45 à notre local, Joël arrive à vélo, Isabelle et Adèle sa fille, à pied (de Chatou ?) et Pierre avec Francine, Cécile et le Master préparé avant. On appelle Vincent D qu'on pense inscrit, on le réveille presque, il rentre de 2 semaines de vacances tunisiennes, et tombe des nues ; mais qui a bien pu l'inscrire ? Christophe encore un bug du site ? (NDLR Comment ça, bug ? Grmf. Comment ça, encore ? Grmf).

Route sans soucis, avec les croissants de Joël, (à instituer dans le règlement intérieur) sauf... une auto nous double, et, arrivée à notre niveau, nous fait signe : on traîne sur la route le gouvernail du K2, la faute à une goupille en mal de liberté. Deux arrêts plus tard pour attacher ce f... b... de b... de gouvernail nous nous garons au Cap Hornu.

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La mer est presque basse, comme prévu, vent de force 3-4 « jolie brise » et météo bien ensoleillée, c'est parti, tout le monde pagaie allègrement. Les premiers phoques se font bronzer sur les bancs de sable près de la sortie du port du Hourdel, ouf !, j'avais promis !

On se pose pour la pause déjeuner à une centaine de mètres d'un couple de Phocidés (veaux marins) faut pas les déranger, cependant quelques piétonniers touristes n'auront pas cette délicatesse.

La marée tarde à remonter, on va donc voir vers le parc du Marquenterre, croisons et recroisons des groupes de visiteurs sur des sit-on-top, des volées d'oiseaux marins, et un phoque isolé sur un banc de sable.

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On rentre, direction le phare du Hourdel pour reprendre le chenal. Mais où l'ont-t-ils caché, y'a que des culs-de-sac ici ? J'ai promis un retour avec le courant de marée super-rapide il y a environ... deux heures. Je monte donc sur une dune de galets, et nous retrouvons notre chemin, et la marée (enfin) remontante.

Quelques exercices plus loin, et après une petite virée pour visiter Saint-Valéry (enfin chercher vainement quelques substances cylindriques dont les dernières furent humidifiées lors de jeux sur l'eau**) nous voilà sur la route du retour.

Rangement rock'n'rollesque avec la fin du concert ; une bien belle journée avec vent, mais aussi et surtout soleil bien agréable.

Pierre (avec l'aide des notes de Cécile)

** Là je n'ai pas saisi, il faudra faire préciser sa pensée à Pierre.

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La Durance

Du 9 au 14 juillet

Avec Edouard, Tristan, Maxime, Vincent A., Elise, Guillaume, Vincent D, Michel...

...mais aussi Sandrine (La Seyne sur Mer), Florence et Denis (Créteil), Françoise et Christian (RSCC Champigny), Sébastien, Mathieu.

Par Vincent D  Photos d'Élise

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5°C. On nous a dit que l'eau de la Durance était à 5°C, et même que la nuit, la température pouvait descendre aussi bas. Autant dire que le premier bain était attendu avec une naïve appréhension. C'est tout juste si on osait toucher l'eau pour notre premier bac.

Et bien non, n'en déplaise aux jaloux, nous n'avons pas eu froid pendant ces 4 jours. Pourtant tout le monde est allé à l'eau à un moment ou à un autre. La raison ? Le franc soleil des Alpes du Sud qui réchauffait raisonnablement l'eau de fonte des neiges et surtout, s'employait généreusement à sécher les combis à l'heure du déjeuner. Rien de tel pour repartir avec le moral.

"- Allo, Maman, alors, il pleut toujours à Paris ? Ici grand beau, on s'éclate trop au Rabioux. Bon, j'te quitte, j'ai une partie de dés.
- Maxiiiime !! La vaisselle !!!".

Et maintenant, place au récit...

Lundi 9

Pas grand-chose à raconter pour cette journée de voyage, sinon que le temps n'a fait que s'améliorer au fur et à mesure de notre progression vers le sud et que Vincent A nous a gratifié de l'intégrale de Renaud (si, si, tout le monde connait : "C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer..."). Il a fallu un très fort mouvement de rébellion de la part de tous les passagers pour qu'on échappe à une écoute en boucle perpétuelle. Pour se venger, Vincent nous a balancé les jours suivants du Ramstein, un groupe allemand de hard-rock métallo gueulard façon dobermann. Ça va bien avec le kayak, ça fait penser aux rouleaux du Rabioux.

Le soir, installation au très plaisant camping de Saint-Clément juste en bordure de la Durance avec départ quasiment au pied des tentes. Nous avions réservé un emplacement pour 7, disons qu'avec les amis du Val de Marne et tout ce que nous mettions à sécher, ça faisait plutôt 7 emplacements et pas mal d'ambiance le soir. Heureusement, les rares familles voisines en caravane nous ont laissé dormir...

Mardi 10

Les choses sérieuses commencent, avec quelques bacs timides sur la Durance, histoire de faire connaissance avec les 50 m3/s envoyés. Mais ici, c'est assez large pour que nous soyons vite rassurés. Michel, dont l'expérience de l'eau vive se limite à une seule descente de la Cure, prend tout de même son premier bain.

Ensuite, direction le bassin aménagé de Saint-Clément qui n'est rien d'autre qu'une zone un peu plus enrochée de la Durance avec des portes de slalom qui se baladent un peu partout et un petit canal latéral pour acheminer les bateaux.
Ça nous vaut quand même trois heures de jeux divers, chacun selon son niveau et son aptitude à suivre les consignes de maitre Amisse. Il y a vraiment de tout dans ce bassin : des stops francs et d'autres plus vicieux, des vagues à surfer, des pleureurs à éviter, des courants et contres courants dans tous les sens, des exos plaisants pour les uns ou piégeux pour d'autres, mais jamais rien de bien méchant.
Guillaume et Vincent D inaugurent leurs premiers esquimautages en eau vive, Michel découvre les vertus du cale-genoux après plusieurs bains "pédagogiques".

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L'après-midi, les amis de la Marne - Denis, Florence, Sandrine, Françoise et son fils Sébastien - nous rejoignent pour une première descente de la Durance. Au début c'est calme, puis les premiers trains de vagues surviennent, bien marqués mais sans piège. Disons presque sans piège, Michel ira à la baille plus d'une fois. Deux ou trois drossages obligent à un minimum de vigilance car le cadre majestueux inciterait plutôt à la contemplation paysagère.
Mais le véritable objectif, c'est la vague du Rabioux, à environ 7 km du départ. Un rétrécissement de la rivière et quelques rochers, ça nous fait un passage de IV à déconseiller aux âmes sensibles, mais finalement plus ludique qu'engagé.
Tout le monde dit que ça passe à gauche, à condition de bien viser et de ne jamais mollir, surtout dans l'impressionnant rouleau juste après la vague. Les spectateurs sont là sur la berge, prompts à applaudir aux plus beaux franchissements, voire aux plus belles gamelles.
Alors, ce Rabioux, ça s'est passé comment ? Bien pour Sandrine après une esquimo, Sébastien (logique) et même pour Maxime qui donne l'impression de passer avec son Idaho la dernière vague de Corbeil. Tous ... et même lui ... prétendront qu'il a eu beaucoup de chance. Denis et les deux Vincent se retournent et esquimautent. Elise sort de son kayak et rejoint vite la berge. Les autres admirent, rigolent ou prennent des notes, ce sera tout pour aujourd'hui.

Mercredi 11

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Aujourd'hui, c'est balade. Départ au pont du Simoust sur la partie basse du Guil à l'initiative de nos amis du 9-4, pour environ 5 km de descente jusqu'à la Durance, qu'on enchaine jusqu'au bassin de Saint-Clément (3km) et au camping pour le déjeuner pour environ 2h de descente.

Le bas-Guil, c'est de l'eau cristalline qui serpente au pied des cheminées des fées et de la citadelle de Montdauphin. Rien de bien difficile : avec quelques rochers à éviter, c'est du niveau de la basse Cure et ça nous laisse le temps d'admirer les paysages. Nous nous finirons un peu sur le bassin avant la pause.

L'après-midi, c'est un deuxième Rabioux mais cette fois, nous pousserons jusqu'à La Clapière près d'Embrun pour 15 km en tout et environ 3 heures de navigation.

Alors ? Qui est passé cette fois ? Sandrine une nouvelle fois après un esquimo, Denis qui réchappe d'une magnifique chandelle et... encore une fois Maxime qui se permet en plus de passer par-dessus le kayak retourné de Vincent A au moment précis où il s'apprête à esquimauter. Comme ce n'est pas idéal pour réussir sa manœuvre, notre moniteur ira à l'eau. Pour Elise, Guillaume, Tristan et surtout Vincent D, c'est baignade imposée, un peu longuette pour votre serviteur. Vincent A nous avait prévenus : il arrive parfois que le Rabioux vous administre une bonne claque.

Viennent ensuite les rapides et trains de vagues pour 7 à 8 km jusqu'à la Clapière, avec tout de même un passage un peu plus agité, celui du Pont de Fer non loin de l'arrivée. Tout le monde, y compris Michel, passe sans problème.

Le soir, pour se détendre, Denis nous propose un bain original : dans les vasques naturelles de la source chaude du plan de Phazy. Chaude est un bien grand mot car à 26°C, ça a beau être confortable quand on trempe, c'est un peu frisquet au moment de se rhabiller dans le vent du soir.

Jeudi 12

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Une fois n'est pas coutume, nous retournons nous divertir au bassin de Saint Clément, en kayak de slalom pour les ados sous la direction du chef d'orchestre habituel. Nous commençons tous à apprivoiser la rivière, chacun selon son niveau.

Et puisqu'il s'agit d'une journée de répétitions, nous repartons l'après-midi pour la descente jusqu'à La Clapière.
Rabioux 3, voici les comptes : Sandrine, Vincent A, Elise et Denis passent sans bain ni esquimo, bravo ! Guillaume et Tristan baignent, le premier avec une magnifique chandelle. Maxime se retourne mais réussit un magnifique esquimautage quasi instantané. Puis vient Edouard sur son eskimo, frêle esquif face aux éléments déchainés, on craint pour lui. Il passe ! La prochaine fois, je mets de l'hélium dans la gonfle pour être plus léger.

Vincent D-faitiste sèche le Rabioux et la suite, fait la navette pour Edouard qui fatigue quand même un peu. Tout le monde se retrouve à l'arrivée, seul Michel aura pris un bain sous le Pont de Fer.

Vendredi 13

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Le meilleur pour la fin, à savoir le bassin d'Argentière. C'est toujours 50 m3/s, mais deux fois plus étroit qu'à Saint Clément, donc deux fois plus casse-gueule. En gros, c'est du Cergy en plus chargé de cailloux donc plus difficile à lire, avec des pleureurs sournois qui obligent à manœuvrer.

Il n'empêche, Vincent A parvient à nous faire faire des exos accessibles à tous, il semblerait que nous ayons progressé pendant ces 4 jours. Vincent D réussit un esquimautage express juste au-dessus d'un méchant pleureur puis va se rhabiller (fatigue accumulée + digestion difficile). Michel se contente d'apprendre les techniques de base sur le plan d'eau : « c'est quoi une circulaire ? » (normalement, c'est ce qu'on apprend six mois avant de faire la Cure).

Dernière activité de la fin de matinée, la sécu. Suite à une fausse gîte, on doit retourner son bateau, y placer la pagaie et nager vers le contre le plus proche. Sauf qu'un rocher mal placé replonge le kayak dans l'eau, le remplit histoire de bien l'alourdir et l'emmène vers un contre pourri. Seul Maxime s'en sortira du premier coup. Pour lui, la sécu niveau pagaie bleue est validée. Tristan rate trois essais et devra refaire l'exercice à Saint Clément. Denis réussit à la deuxième tentative, Guillaume à la troisième (sauf erreur).

L'après-midi, tout le monde reprend “ la route ” jusqu'à Saint-Clément pour 18 km de navigation plutôt facile. Mathieu nous accompagne pour nous signaler quelques passages avec branches à ne pas négliger. Les paysages traversés sont superbes, mais on sent bien que la fatigue accumulée ralentit le rythme. La preuve, lorsque nous retrouvons le bassin de Saint-Clément pour la quatrième fois, nous faisons presque tous un « tout droit ». Seul Tristan refait sans coup férir l'exercice de sécu qui valide sa pagaie verte eau vive.

Et pour clore cette courte semaine, quoi de mieux qu'un barbecue tous ensemble sur la berge de la Durance avec des bois flottés récoltés tout autour ? C'est le moment de faire les comptes : qui a pris le plus de bains ? La question ne se pose même pas, Michel était déjà en tête le premier jour avec 10 bains. Il a compté : 25 bains au total en 4 jours ! C'est une sorte de record à l'ASK.

Vincend

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