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Trégastel - Loguivy de la Mer
Pentecôte 2016
Par Jean-Paul
Randonnée kayak avec Claude, Françoise-de-Champigny, Bernie, Joël, Pierre, Jean-Marc et Paulo/Jean-Paul
Finalement, vendredi 13 mai, grâce à l'entêtement de Pierre notre président bien aimé (si si ), nous récupérons le Master, enfin réparé, vers 14 h. Le voyage libératoire vers Trégastel peut commencer.
Bernie a tout vérifié, Paulo est rassuré, son kayak a été amoureusement installé sur la remorque par Joël et, Jean-Marc ayant soigneusement vérifié les feux de la remorque, Pierre (pas notre président, non Pierre Melia) embraye fermement direction Trégastel. Le réservoir presque vide nous oblige à un stop et tout se passe bien jusqu'à Rennes et son bouchon interminable. Bernie assure un bout de conduite à un train d'enfer même si elle touche à peine les pédales ! Quelques heures plus tard, après avoir retrouvé Claude au camping et monté nos tentes, nous filons au restau. Moules à la crème et andouilles, crêpes complètes et cidre brut réjouissent nos six gloutons.
Après une nuit tranquille au camping, et la corvée fastidieuse des navettes effectuée, les choses sérieuses commencent. Nous retrouvons Françoise et son très joli Artika. Après une mise à l'eau des kayaks à l'île Remote, nous pagayons vers Mean Ruz, puis filons vers La Horaine par un vent d'est d'un bon force 4, avec un courant de nord-ouest et une houle persistante qui génèrent des vagues pyramidales un peu difficiles pour une mise en train. Dans ces conditions il est primordial d'avoir une vitesse correspondant à l'état de la mer. Il est assez inconfortable d'être obligé de ralentir et de subir. Finalement Claude nous demande de former un radeau ( non, non pas de la Méduse ), Bernie ayant des soucis avec sa pagaie. Chouette, elle en a une de rechange, mais placée à l'arrière, difficile à atteindre et compliquant une remontée dans le kayak si dessalage.
Personne n'ayant perdu ses doigts, nous cherchons une plage pour la bouffe de midi. Pierre en profite pour faire quelques surfs en se rapprochant d'une plage finalement inhospitalière, avec du shore-break et des cailloux. Perros-Guirec nous ouvre les bras. Après une arrivée dans les vagues bien négociée par le groupe, tout le monde sort ses gamelles, les touristes sur la promenade et nous en dessous. Jean-Marc s'initie à l'allumage de son réchaud dans le vent. Paulo a tellement faim qu'il mange son petit salé aux lentilles directement dans la boite de conserve. Bernie a une petite baisse de moral, mais tout le monde repart.
La mer, ayant pitié de nous, s'assagit, Françoise et Joël s'amusent à jouer au remorqueur. Mais à deux, cela ne fonctionne jamais. Joël persiste donc seul. La nuit pointant son nez Claude, choisit un bivouac sur une plage en face de Poulpry. Grâce au petit coefficient, le portage est assez bref, et enfin nous profitons du scotch breton amené par Claude. Malgré la déception de ne pas avoir réussi à atteindre l'île Ziliec un peu plus à l'est en face de Port Blanc, nous profitons tous de ce bivouac et de la gentillesse des passants.
Dimanche matin, pendant ses ablutions matinales, la pudeur de Jean-Marc est mise à mal par la centaine de participants à une course à pied passant par notre plage. Personne n'ayant porté plainte, nous embarquons sous le soleil par une mer tranquille, et grâce à un courant très favorable nous passons l'île Bruc puis l'île des Femmes, et Bernie trépigne d'impatience en vue de l'île des Levrettes. Françoise ne peut s'empêcher de rigoler avec nous tous. Pause midi à l'île Ziliec en compagnie d'un groupe d'une vingtaine de kayakistes. L'un deux s'intéresse à L'Explorer, et Paulo fait la retape pour son nouveau kayak tel un vendeur de voitures d'occasion. Le ventre plein, nous pagayons tranquillement mais efficacement vers l'île des Pins et l'île Yvinec, puis nous passons Roc'h Kerlabenn.
En cherchant la Pointe du Château que nous ne trouvons pas, nous finissons par comprendre que nous l'avons passée comme sur un tapis roulant. Finalement, la terre d'en face est l'île d'Er. Youpi !, nous avons rattrapé le temps perdu. Claude, toujours optimiste, cogite et gamberge. Vu l'heure et le temps très clément, peut-être pourrions-nous aller bivouaquer sur ce petit îlot rocheux au bout du sillon de Talbert ? C'est un peu loin pour certains. Nous cherchons donc une place idéale sur l'île d'Er. Jean-Marc et Paulo partent un peu vite vers le nord, perdant le contact avec les autres kayakistes. Ils reviennent, ne les trouvent pas, galèrent et finalement tout le monde se regroupe. Morale de cette histoire, ici sans conséquence : il faut toujours une VHF par groupe. Et s'il n'y a qu'une VHF, ben on reste en un seul groupe... Le portage est conséquent, mais la beauté du site nous motive.
Couchage sur un doux matelas de verdure, et mer à perte de vue. Claude est étonné par le courage de tous et Joël, adorateur de la nature, aurait traîné son kayak pendant des heures pour avoir la chance de dormir en un lieu si magique. Scotch breton, repas en commun et café comme toujours servi par Joël et la cafetière magique (non ce n'est pas une dame !). Le matelas autogonflant est particulièrement accueillant ce soir.
Petit déjeuner et portage avalés, un copain nous attend. Un phoque gris est là, nous regarde, plonge, revient et finalement nous laisse. Emerveillés et sereins nous pagayons dans la brume vers le sillon de Talbert. Le peu d'eau nous oblige à tirer vers les îlots Roc'Louet et Stallio Bras. Tel un amoureux éconduit, Claude longe ce bivouac enchanteur niché dans un de ces cailloux. Non loin, la dernière pause-midi du bivouac nous offre l'ultime tournée de café de Joël. Nous repartons et la brume nous cache le phare de La Croix.
Finalement un peu de nav s'impose. 3 alignements plus tard nous filons vers le phare et bientôt nous voilà à Loguivy.
Christian est là, attendant Françoise dont Bernie essaye l'Artika. Très beau kayak, mais vu la taille puce de Bernie, Claude, à juste titre, lui conseille un kayak moins exigeant physiquement comme un Anas Acuta. Beaucoup travaillant le lendemain, nous reprenons la route du retour, par chance sans bouchons. À 22h30, nous voici à la base et une demi-heure plus tard, les kayaks rincés, chacun rentre chez soi. Merci à Claude R1 talentueux, tu nous prends tous en main, et à bientôt pour une autre randonnée.
Par Jean-Paul, a.k.a. Paulo
La Sarthe, dans les "Alpes mancelles"
14 février 2016
Par Pierre L
Gilles, David, J-Loup, J-Marc, Florian et Pierre L.
Ce dimanche 14 février, après des rappels gillesques intenses, dès potron-minet, six ASKistes, bravent le froid (7°C), les averses et l'horaire d'hiver pour un départ proche de l'heure prévue (8h20).
Arrivée vers 11h au Moulin le Carbonnel. Nous voilà entourés par la Sarthe partout dans les champs. Gilles parti porter le camion à l'arrivée à Saint Léonard), nous prenons des forces avant le départ.
Gilles revient avec sa désormais célèbre motonavette BUBLY 3 quarts d'heure après, et c'est parti, niveau d'eau comparable à la descente effectuée en décembre 2012 à 2m26.
Au début courant et paysages des Alpes Mancelles nous ravissent. Quelques petits grains nous rafraîchissent, mais notre R1 ayant promis le soleil, nous ne désespérons pas.
Le rapide de la pierre Bécue est transformé en train de vagues.
Nous stoppons à St Céneri-le-Gérei, un des plus beaux villages de France, que nous irons voir après notre aventure. Ce 1er barrage est assez impressionnant avec ce niveau d'eau. Il est passé sans encombre en kayak ou à pied. Nous franchissons, après l'affluent du Sarthon, un 2ème barrage quasi identique. Puis portage au barrage Moulin Trotté quasiment noyé. Il n'y a plus de fauteuil, juste un jacuzzi. Pour un peu Jean-Marc déchaîné serait passé à gauche. Nous ré-enkayakons en aval, après la démonstration réussie de reprise de Jean-Marc. Jean-Marc qui n'est pas du tout impressionné, ni par le courant, ni par les arbustes dans le lit de la rivière en crue, ni la pile de pont en aval !
3ème barrage : Gilles, ayant trop longtemps "repéré" le barrage à 5 m en amont, a présumé de ses forces ou sous-estimé le courant. Il n'a plus la force de remonter le courant et doit se résigner à passer au mauvais endroit dans le rappel sans prendre d'élan : allons-y les coups de pagaie salvateurs pour s'extraire du rappel en force...
Jean-Marc considère que c'est donc à cet endroit qu'il faut passer Sans attendre le moindre coup de sifflet il fonce au même endroit mais il s'en sort bien et se fait engueuler par l'ouvreur furax. Heureusement Florian capte le signal de stop bras en croix de l'ouvreur et n'enchaîne pas derrière Jean-Marc l'intrépide.
Tous ceux qui ont attendu passent bien secoués rive droite, au signal, en évitant le rappel du milieu.
Une première chute d'ASKiste arrive au rapide suivant, due à une fausse pelle. Chute qui en appellera d'autres, de fatigue celles-ci. Gilles récupère notre ami chû quelque 200 m plus loin, après la tentative ratée de Pierre (leash de gilet moniteur coincée). Pierre et Jean-Marc récupèrent son kayak, que ce baigneur a judicieusement lâché avant les branches, pour s'éclipser en remorquage. On oblige le nageur à remonter presque au début de la difficulté du train de vagues ludique, pour qu'il refasse une partie de la descente et se fasse plaisir (?).
Gilles et Florian livrent le kayak à pied 200 m plus haut en amont. Mauvaise idée : la reprise en amont sera effectuée sans gîter, si bien qu'il repasse à nouveau à la nage, précédé de son kayak et suivi de Gilles à la nage (faute d'avoir son kayak) le suivant en escorte désolée.
David effectue alors sa première récupération de kayak, un futur pro !
Avant-dernier barrage, n°5 : envahi par les arbres, il devrait ressembler en été à une glissière à canoë en forme de chicane. Cette fois il est est englouti sous l'eau, on pourrait presque passer partout entre les arbres mais à nos risques et périls.
La passe classique et panneautée [⇐ kayak] se trouve à droite. Consigne de l'ouvreur : stopper loin du barrage, il y a une chicane, et tourner à gauche du panneau. En s'approchant on découvre que le passage est à moitié obstrué par un tronc d'arbre coincé semi-immergé semi-flottant le long du haut du barrage et la vague qui en sort déboule droit sur le gros bosquet au panneau tellement noyé qu'un "tout droit" serait possible avec St-Christophe dans sa poche. Le passage libre en S est plutôt serré.
Gilles à peine passé et stoppé, David se lance sans attendre le sifflet, puis Florian, JM, JL et Pierre.
Décidément la nécessité d'attendre le coup de sifflet n'est pas du tout assimilée
Pagayer aussi pendant et après le seuil pourrait aider...
Bon la sécu à cet endroit sera toujours difficile à assurer.
L'ensemble du groupe passe sans souci, avec un troisième bain pour l'un et un bain pour Pierre notre serre-file, qui arrive quelque 300m plus loin ; son kayak ayant décidé d'arriver avant lui, ceci par solidarité bien entendu.
Il y a comme du découragement dans l'air côté baigneurs arrêtés dans les barbelés...
OK, bientôt direction Corbeil, puis la Cure pour se rattraper. Baigneur ou pas il faut s'entraîner aux manœuvres de base dans de bonnes conditions.
Le dernier barrage, n° 6, où certains avaient porté en 2012 suite à la fatigue, est bien recouvert par la rivière, Il se passe sans difficulté, mais le fond est proche. Les deux derniers ponts franchis sous le regard de curieux, qui espère certainement des chutes, nous arrivons à St-Léonard des Bois.
En se retournant on se rend encore mieux compte de la force de l'eau au niveau du Pont et un petit, tout petit soleil se pointe, bien vu Gilles.
Le pot de fin à St Cénéri-le-Géreï pris dans un pub écossais est le bienvenu, la motonavette récupérée, un autochtone nous dit que ce niveau d'eau est habituel et qu'il a "souvent" vu plus de 3m.
Balivernes... la dernière crue à 3,10 m date d'une semaine après notre descente de 2012 ! C'est écrit dans Vigicrue Monsieur !
Le retour est aussi rapide que l'aller. (Ssont pas fous les Franciliens, avec un temps pareil on sort pas !, nous oui !). (20h50)
Les Alpes Mancelles sont un endroit magnifique, et, même en hiver, profiter de ce paysage est un bonheur, on peut peut être aussi y venir en été à non d'accord ça fait un peu plus touriste.
Pierre L