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La Rouvre, en Normandie

Dimanche 9 janvier 2011

Avant toute chose, les infos pratiques :

Récit :

Levés à une heure où d'autres vont se coucher, nous n'avons pas été trop dérangés par la circulation en ce dimanche matin de janvier. Denis qui conduisait n'a pas non plus été dérangé par nos conversations : ce matin, l'activité, c'était dortoir. Arrivés à pont Huant à 10h30 sous un timide soleil d'hiver un peu brumeux, nous recevons un accueil très cordial d'un autre club ayant déjà repéré les lieux. Ils nous expliquent que là il faut porter à cause d'un arbre, plus loin c'est contournable à gauche, ou à droite, on ne sait plus, on verra bien. Le niveau d'eau ? Pas de problème, il à 1,54 m à Ségrie-Fontaine, au dessus de 1,40 m, donc ça passe. De toutes façons, le rocher, là, 5m en amont au milieu du bras de gauche est recouvert. C'est le signe qu'on peut y aller.

Nous embarquons sur 2 kayaks pour Olivier et Denis et 2 hot-dogs pour les autres, frileux ou débutants. Le frileux qui vous sert ce laïus aurait mieux fait de prendre un kayak. D'abord il se prend un bain d'entrée de jeu au premier virage mal négocié. Ensuite, il passe les 3 heures les genoux dans l'eau parce que le hot-dog vire mollasson et s'enfonce vers l'arrière. Pour les habitués du Morvan, la Rouvre, ça ressemble au Chalaux moins les passages à problème : du débit, des gros cailloux à éviter, des arbres parfois aussi, bref beaucoup de lecture pour choisir la meilleure option, sachant que la mauvaise pardonne tout de même souvent.

Le niveau, du III très varié, est intermédiaire entre la Truite et les Ménéfriers des habitués de la Cure. Sans nous presser, mais sans perdre de temps, nous mettons trois heures pour descendre les quelque 10 kilomètres des tronçons les plus connus, P3 et P4 jusqu'à Rouvrou. Grâce aux nombreux stops confortables, les hot-dogs et les kayaks ont pu rester groupés jusqu'à l'arrivée. Un bon point, cela signifie qu'on peut sans problème emmener des débutants autant que des kayakistes un peu débrouillés.

Après une collation rapide, nous consultons nos montres et décidons de nous faire un dernier tronçon plus court : Olivier, Lucie et Vincent en kayak, Frédéric et Benoit sur un hot-dog, Denis tout seul sur l'autre. Une dernière heure de descente sans problème - si, juste un bain, chut - le soleil se couche, il est temps de rentrer pour en faire autant.

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Le premier bon coté de la Rouvre, ce sont les deux routes qui encadrent la rivière, avec de nombreux ponts et autant d'endroits pour embarquer sans difficulté. Non seulement les manœvres de remorques sont simples, sans demi-tour bizarre, mais en plus on peut se faire le programme qu'on veut, selon le temps imparti.

L'autre bon coté de la Rouvre, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'endroit nécessitant de poser une sécurité. Un peu de reconnaissance, un peu de portage parfois, mais on perd finalement peu de temps en manips. Et comme le courant est soutenu et assez homogène sur la majorité du parcours, on n'a pas le temps ni de s'ennuyer, ni de se faire réellement peur. Ah, bien sûr, il faut accepter de se lever à pas d'heure un dimanche matin d'hiver.

VincentD

L'Orb, la Vis, et l'Hérault

5 et 6 mars 2011

Préambule

Quand un ASKiste quitte le pays pour s'installer dans les Cévennes, il sait qu'il n'est pas près d'être tranquille : Allo Manu ? il parait qu'il pleut chez toi ; fais chauffer ton grenier et tes bateaux, révise tes topos, on arrive demain !

Bon en fait, ça ne se passe pas exactement comme ça : d'abord, le grenier de Manu n'est pas extensible, ensuite, la famille n'est pas nécessairement disposée à nous l'abandonner au pied levé, enfin, le calendrier des sorties de l'ASK est tellement plein qu'on ne libère pas un week-end sur un coup de tête. Résultat, la conjonction entre des ASKistes et des rivières bien gorgées d'eau dans les Cévennes est un phénomène rare (mais observé un certain mois de février 2010 ; les intéressés en ont encore le regard ému quand on leur en parle).

Bref, ceci n'est pas un vrai compte-rendu de sortie, puisque ce n'était pas une vraie sortie du club (ça viendra, le jumelage ASK – Ganges CK, mais on n'a pas encore trouvé quelles rivières pourraient leur donner envie de venir chez nous…), c'est juste la compilation de quelques impressions collectées à coup de pagaie par Denis et Olivier avec la complicité de Manu, pour vous aider à imaginer de futures sorties club.

L'orb

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Trois lettres seulement pour ce fleuve qui coule des Cévennes vers la Méditerranée en passant par Béziers. Pourtant, l'Orb offre de quoi naviguer, avec plusieurs sections d'une dizaine de kilomètres, tout en classe II (3). Nous n'avons pu en faire qu'une partie dans notre demi-journée (du moulin de Tarrassac à Vieussan), il y aurait de quoi faire pour 2 jours. Et comme l'Orb est en partie alimenté par des barrages, on peut être à peu près sûrs d'y naviguer quand les lâchers sont prévus (nous avons profité d'un lâcher sur le Jaur, affluent qui rejoint l'Orb au niveau du moulin de Tarrassac). Une bonne solution de replis pour un séjour dans le coin pas aussi arrosé qu'espéré. Le tout sous un soleil de printemps avec un mois d'avance (ben oui, c'est le sud, quand même), ça donne le sourire.

L'Hérault du barrage du Gabrier au pont du diable (Saint-Guilhem-le-Désert)

Autant le dire tout de suite, ce passage-là, on ne l'a pas navigué. Mais on l'a sacrément regardé. On l'a bu du regard. (Et il y avait de quoi boire). C'est un passage hyper-encaissé (entre deux murs de calcaire) où défile une eau toujours aussi bleue et transparente à la fois, comme dans le reste de la région, qui va de rapide en rapide en laissant juste le temps pour un esquimautage entre deux difficultés (mais oubliez l'idée de descendre de votre bateau en cours de route : je vous l'ai dit, il y a un mur de chaque côté). Idéal pour débloquer psychologiquement ceux qui pensent encore qu'on est mieux à côté de son bateau en train de nager qu'en dessous en train d'essayer de le remettre à l'endroit. Rude et lumineux à la fois, rapide et pas excessivement difficile (classe III intense avec peut-être des petits passages 4 dans les conditions dans lesquelles on l'a vu). J'en rêve encore. Attention quand même : d'après les autochtones, il y a des siphons à certains endroits, et des rappels ou des prisons assez sévères. Prudence, comme il se doit, donc.

La Vis de Navacelle à Madières

La Vis, Manu nous avait déjà fait découvrir (de Madières à l'Hérault) : l'archétype de la rivière sud-cévenole, ultra-limpide, large, parsemée de blocs de rochers blancs, avec un barrage de temps en temps et la route pas très loin. Mais là, Manu nous a emmenés un cran plus haut, dans sa partie vraiment sauvage, connue uniquement des pêcheurs de truite et des chasseurs de sanglier égarés. Tout commence au cirque de Navacelle, ancien méandre que la Vis a décidé de court-circuiter et dernier contact avec la civilisation avant 6h de navigation en solitaire. 6h de navigation avec une belle continuité, alternance de planiols de quelques centaines de mètres et de rapides de classe 2-3. Dans un cadre tout simplement superbe. Si vous êtes bien renseignés, vous vous arrêterez même au bon endroit pour découvrir la résurgence qui se cache dans la forêt, véritable crique idyllique, pourtant invisible pour le non-initié (c'est pas que je veuille pas vous dire comment la trouver, mais j'en serais bien incapable…).

Conclusion

De là à imaginer une descente de Navacelle au pont du Diable en itinérant (ben oui, la Vis se jette dans l'Hérault, ce qui nous ferait en tout une soixantaine de kilomètres de classe 2-3, navigables la majorité de l'année), il n'y a qu'un pas ! « Du cirque de Navacelle à la grotte de Clamouse », ça aurait de la gueule, non ? (pour ceux qui en douteraient, je vous laisse taper ces deux noms dans un moteur de recherche sur internet pour en voir des photos … voilà, vous êtes convaincus. Plus qu'à mettre ça au calendrier et à se renseigner un peu sur EVO pour vérifier les niveaux d'eau avant de partir. Oui, oui, vérifier les niveaux d'eau. Parce que une semaine et quelques pluies après notre séjour, Manu nous rappelai pour nous raconter qu'il avait navigué le Rieutord, cours d'eau qui ressemblait plutôt à un ruisseau à sec lors de notre passage, et que l'Hérault affichait un débit 10 fois supérieur à celui du week-end précédent… Pour les futurs organisateurs, il y a aussi un guide sur les rivières des Cévennes (qui parle surtout de celles du nord et des classes supérieures à 4, mais ça peut donner des idées) dont Gilles et Olivier possèdent un exemplaire. Sans compter rivieres.info, eauxvives.org, et les tuyaux de Manu en direct de sur place.

Olivier C

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